DU TERRITOIRE AU DEVELOPPEMENT Qualité des produits végétaux et territoire : contribution de l’agronomie
La problématique de la qualité a évolué au cours des dix dernières années dans des termes qui interrogent fortement les liens entre production et territoire, et ce pour trois raisons principales. Une première raison est la segmentation croissante des marchés de clientèle organisée par les industriel...
Ausführliche Beschreibung
Autor*in: |
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Erschienen: |
2000 |
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In: Oléagineux, Corps gras, Lipides - EDP Sciences, 2015, 7(2000), 6, Seite 499-503 |
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Enfin, une troisième raison de cette liaison entre territoire et qualité est liée à la superposition de segmentations liées en particulier à la production (aire d’appellation, bassin de collecte, etc.) et à l’environnement (zone vulnérables de la directive nitrate, zones de captation d’eau, etc.) qui nécessite l’élaboration de compromis entre différents usages d’un même territoire *2+. S’interroger sur la maîtrise agronomique de la qualité implique non seulement de considérer cette dernière comme un ensemble de critères finalisant la production d’une culture mais aussi de s’interroger sur l’organisation des pratiques qui conduisent à un niveau qualitatif donné et permettent a priori de garantir l’atteinte de ce niveau ou du moins de certifier que l’on a tout mis en oeuvre pour y parvenir. Cette dichotomie produit/organisation, croisée avec les trois tendances exposées ci-dessus (multiplicité des cahiers des charges, origine et multi-usage de l’espace), débouche sur cinq questions auxquelles les agronomes contribuent à répondre.– Quelle est la maîtrise de la qualité à l’échelle de bassins d’approvisionnement d’entreprises qui collectent et/ou transforment l’offre des agriculteurs ?– Comment évaluer et contrôler les risques pour la qualité des interférences entre espaces voisins dédiés à différentes filières dans un territoire donné ?– Comment établir le lien à l’origine d’un produit et quelle garantie de qualité ce lien offre-t-il ?– Quelles sont les conséquences des procédures de coordination entre acteurs visant la qualité des produits sur l’organisation du territoire des exploitations agricoles et sur l’organisation du territoire d’action d’une appellation, d’une entreprise utilisatrice ?– Comment s’organisent les compromis entre la gestion spatiale de la qualité des produits et les autres fonctions portées par un même territoire ? 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La problématique de la qualité a évolué au cours des dix dernières années dans des termes qui interrogent fortement les liens entre production et territoire, et ce pour trois raisons principales. Une première raison est la segmentation croissante des marchés de clientèle organisée par les industriels et la grande distribution pour dépasser la concurrence par les prix. Elle se traduit par une exigence accrue de différencier les matières premières et, à travers la floraison des cahiers des charges, par des conséquences sur la répartition des cultures dans les territoires. Une deuxième tendance récente est l’accroissement du recours à l’origine comme instrument de garantie pour le consommateur, à travers des outils comme la traçabilité, alors que cette référence était jusqu’ici essentiellement réservée aux produits d’appellation *1+. Enfin, une troisième raison de cette liaison entre territoire et qualité est liée à la superposition de segmentations liées en particulier à la production (aire d’appellation, bassin de collecte, etc.) et à l’environnement (zone vulnérables de la directive nitrate, zones de captation d’eau, etc.) qui nécessite l’élaboration de compromis entre différents usages d’un même territoire *2+. S’interroger sur la maîtrise agronomique de la qualité implique non seulement de considérer cette dernière comme un ensemble de critères finalisant la production d’une culture mais aussi de s’interroger sur l’organisation des pratiques qui conduisent à un niveau qualitatif donné et permettent a priori de garantir l’atteinte de ce niveau ou du moins de certifier que l’on a tout mis en oeuvre pour y parvenir. Cette dichotomie produit/organisation, croisée avec les trois tendances exposées ci-dessus (multiplicité des cahiers des charges, origine et multi-usage de l’espace), débouche sur cinq questions auxquelles les agronomes contribuent à répondre.– Quelle est la maîtrise de la qualité à l’échelle de bassins d’approvisionnement d’entreprises qui collectent et/ou transforment l’offre des agriculteurs ?– Comment évaluer et contrôler les risques pour la qualité des interférences entre espaces voisins dédiés à différentes filières dans un territoire donné ?– Comment établir le lien à l’origine d’un produit et quelle garantie de qualité ce lien offre-t-il ?– Quelles sont les conséquences des procédures de coordination entre acteurs visant la qualité des produits sur l’organisation du territoire des exploitations agricoles et sur l’organisation du territoire d’action d’une appellation, d’une entreprise utilisatrice ?– Comment s’organisent les compromis entre la gestion spatiale de la qualité des produits et les autres fonctions portées par un même territoire ? Ces questions articuleront le propos de cet article et seront illustrées par des travaux de recherche récents. Ceux-ci ouvrent sur de nouvelles questions à la recherche agronomique qui seront discutées en conclusion. |
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La problématique de la qualité a évolué au cours des dix dernières années dans des termes qui interrogent fortement les liens entre production et territoire, et ce pour trois raisons principales. Une première raison est la segmentation croissante des marchés de clientèle organisée par les industriels et la grande distribution pour dépasser la concurrence par les prix. Elle se traduit par une exigence accrue de différencier les matières premières et, à travers la floraison des cahiers des charges, par des conséquences sur la répartition des cultures dans les territoires. Une deuxième tendance récente est l’accroissement du recours à l’origine comme instrument de garantie pour le consommateur, à travers des outils comme la traçabilité, alors que cette référence était jusqu’ici essentiellement réservée aux produits d’appellation *1+. Enfin, une troisième raison de cette liaison entre territoire et qualité est liée à la superposition de segmentations liées en particulier à la production (aire d’appellation, bassin de collecte, etc.) et à l’environnement (zone vulnérables de la directive nitrate, zones de captation d’eau, etc.) qui nécessite l’élaboration de compromis entre différents usages d’un même territoire *2+. S’interroger sur la maîtrise agronomique de la qualité implique non seulement de considérer cette dernière comme un ensemble de critères finalisant la production d’une culture mais aussi de s’interroger sur l’organisation des pratiques qui conduisent à un niveau qualitatif donné et permettent a priori de garantir l’atteinte de ce niveau ou du moins de certifier que l’on a tout mis en oeuvre pour y parvenir. Cette dichotomie produit/organisation, croisée avec les trois tendances exposées ci-dessus (multiplicité des cahiers des charges, origine et multi-usage de l’espace), débouche sur cinq questions auxquelles les agronomes contribuent à répondre.– Quelle est la maîtrise de la qualité à l’échelle de bassins d’approvisionnement d’entreprises qui collectent et/ou transforment l’offre des agriculteurs ?– Comment évaluer et contrôler les risques pour la qualité des interférences entre espaces voisins dédiés à différentes filières dans un territoire donné ?– Comment établir le lien à l’origine d’un produit et quelle garantie de qualité ce lien offre-t-il ?– Quelles sont les conséquences des procédures de coordination entre acteurs visant la qualité des produits sur l’organisation du territoire des exploitations agricoles et sur l’organisation du territoire d’action d’une appellation, d’une entreprise utilisatrice ?– Comment s’organisent les compromis entre la gestion spatiale de la qualité des produits et les autres fonctions portées par un même territoire ? Ces questions articuleront le propos de cet article et seront illustrées par des travaux de recherche récents. Ceux-ci ouvrent sur de nouvelles questions à la recherche agronomique qui seront discutées en conclusion. |
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La problématique de la qualité a évolué au cours des dix dernières années dans des termes qui interrogent fortement les liens entre production et territoire, et ce pour trois raisons principales. Une première raison est la segmentation croissante des marchés de clientèle organisée par les industriels et la grande distribution pour dépasser la concurrence par les prix. Elle se traduit par une exigence accrue de différencier les matières premières et, à travers la floraison des cahiers des charges, par des conséquences sur la répartition des cultures dans les territoires. Une deuxième tendance récente est l’accroissement du recours à l’origine comme instrument de garantie pour le consommateur, à travers des outils comme la traçabilité, alors que cette référence était jusqu’ici essentiellement réservée aux produits d’appellation *1+. Enfin, une troisième raison de cette liaison entre territoire et qualité est liée à la superposition de segmentations liées en particulier à la production (aire d’appellation, bassin de collecte, etc.) et à l’environnement (zone vulnérables de la directive nitrate, zones de captation d’eau, etc.) qui nécessite l’élaboration de compromis entre différents usages d’un même territoire *2+. S’interroger sur la maîtrise agronomique de la qualité implique non seulement de considérer cette dernière comme un ensemble de critères finalisant la production d’une culture mais aussi de s’interroger sur l’organisation des pratiques qui conduisent à un niveau qualitatif donné et permettent a priori de garantir l’atteinte de ce niveau ou du moins de certifier que l’on a tout mis en oeuvre pour y parvenir. Cette dichotomie produit/organisation, croisée avec les trois tendances exposées ci-dessus (multiplicité des cahiers des charges, origine et multi-usage de l’espace), débouche sur cinq questions auxquelles les agronomes contribuent à répondre.– Quelle est la maîtrise de la qualité à l’échelle de bassins d’approvisionnement d’entreprises qui collectent et/ou transforment l’offre des agriculteurs ?– Comment évaluer et contrôler les risques pour la qualité des interférences entre espaces voisins dédiés à différentes filières dans un territoire donné ?– Comment établir le lien à l’origine d’un produit et quelle garantie de qualité ce lien offre-t-il ?– Quelles sont les conséquences des procédures de coordination entre acteurs visant la qualité des produits sur l’organisation du territoire des exploitations agricoles et sur l’organisation du territoire d’action d’une appellation, d’une entreprise utilisatrice ?– Comment s’organisent les compromis entre la gestion spatiale de la qualité des produits et les autres fonctions portées par un même territoire ? Ces questions articuleront le propos de cet article et seront illustrées par des travaux de recherche récents. Ceux-ci ouvrent sur de nouvelles questions à la recherche agronomique qui seront discutées en conclusion. |
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